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ELUCUBRATIONS

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21 octobre 2012

LE VOYAGE

LE VOYAGE

·

Voyage petite sœur                                                            ,

Traverse tes rêves

Assise près de la rivière

Tu verras l'enfant aux yeux bleus

Il te tendra  la main

Et comme la brume sur le lac

Un soir d'automne

Il s'élèvera dans les cieux

Alors tu refuseras de le suivre

Et tu resteras toujours assise

Près du pont

Qui traverse  le fleuve

Tu n'oseras plus avancer

T'adressant à la voute céleste

Tu demanderas :

"Pourquoi ?.... Pourquoi ?"

La pluie dans tes yeux

Restera la seule réponse

Et tes larmes couleront vers

La rivière

Dans la brume crépusculaire

Apparaîtra la silhouette

D'un voyageur solitaire

Il te dira :

"Voyage petite sœur

Traverse tes rêves

Et tu atteindras la Paix"

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21 octobre 2012

TAMANRASSET

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12 octobre 2012

LA TRANSHUMANCE MAROC MAI 2012

 

 

MERCREDI 16 MAI

 

Survol des Pyrénées .J'écoute Pink Floyd pour ne pas entendre les discussions de mes voisines. Dieu que la réflexion est stéréotypée,  peu d'analyses critiques et  personnelles .On déblatère ce que l'on entend  ou lit sans chercher à approfondir les pensées. C'est rassurant de se conforter  dans  un  cadre universel, de faire partie du même troupeau. Anesthésie économique, politique, sociale, humaine.

 

Survol de l'Espagne ;  souvenirs Barcelone , Aranjuez,   Luanco, Caceres, Trujillo....sans oublier les Asturies et Luanco.

Nostalgie

Thiéfaine : "rue de l'Amour". Je continue la route qui me mènera  à l'impasse de la Mort. Que  laisserai-je derrière  moi ? Quelle fut ma mission ? L'approche de l'embarquement dans la Barque Céleste me rend anxieux.

 

MARRAKECH (le soir)

Chaleur oppressante, elle vous enveloppe de sa moiteur suffocante. Je marche dans  la foule des souks imprégné de couleurs chatoyantes, d'odeur d'épices, de discussions, de négociations...

Je suis saoul , j'ai soif de silence, j'ai soif d'eau, j'ai soif de calme et  je me dirige vers  le palais de Bali dans  une rue ombragée.

Tableaux, marchands de cycles, colporteurs en tout genre. Les  murailles du palais m'accueillent avec dans le  rôle de sentinelles des cigognes.

Tel un fleuve tranquille qui déambule dans les prairies verdoyantes d'un plateau reposant, je serpente à travers les ruelles étroites, levant les yeux à la verticale pour apercevoir le soleil ; le calme m'enveloppe et  j'évolue dans sa bulle oubliant  la foule bruyante du souk.

                                             

 

JEUDI 17 MAI Col de Tizi n Tichka 2260 direction Ouarzazate  et la Vallée du Dadès)

Petit déjeuner sur la terrasse du Riad ; j'aperçois le minaret de la mosquée Koutoubia et j'attends  le départ vers  l'Atlas

 

 

                                                  

 

Ouarzazate  (1 million d'habitants, studios de cinéma..) restaurant  les jardins de Ouarzazate. Seul  avec un groupe d'étrangers. Je joue les pachas  et un chat  m'a adopté; venu s'installer près de moi , se frottant : je suis sa chose, je suis possédé  par le chat , je luis appartiens ; ce qui fait rire les anglaises. Dehors des  palmiers et des  lauriers rose en fleurs, en  pleurs ?

Calme impétueux qui emporte tout dans son silence. Je me laisse emporter , n'offrant aucune  résistance. Je  rêve, je  ne conteste  pas l'autorité qui s'impose sans gêne dans mon esprit. Dur chuchotement d'une  voix qui crie avec  langueur son désir de m'isoler de ce monde  ô combien bruyant - inutilement bruyant.

                                              

 

VENDREDI 18 MAI (avec les nomades) Départ 7 h 30 bivouac 12 h 30 Col de Tizi N Imjgarne  2000 mètres

Hier à la limite de l'Anti Atlas et du Haut Atlas ; aujourd'hui sous sommes dans le  Haut Atlas; senteur de thym  et d'armoise.  Vent violent qui assèche. Tel un chercheur d'une  marmite d'or au pied d'un arc en ciel,  je cherche un trésor en  suivant mes  pas. Je marche en quête d'une réponse  moi qui ne crois pas , qui ne  sais prier. Je  Te demande simplement de  me faire un signe ; je suis sur le chemin de Damas chevauchant je ne sais quelle chimère.

Je ne trouve  plus les mots, ils me fuient. Pourtant .....

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SAMEDI 19 MAI départ  8 heures  bivouac 17 heures avec  le troupeau  Col de Tizi N  Toulat 2 758 mètres

 

Terres lointaines, terres  variées, terres communes,  nous sommes nourris, hébergés par cette même entité qu'est la  Terre, notre mère. Sommes nous donc tous inconscients et égoïstes  pour  La Violer ?

 

 

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DIMANCHE 20 MAI départ 7 h 45 bivouac, 10 h45

Le  paysage change radicalement, d'une montagne aride aux oueds  asséchés, nous passons et traversons une  régions plus verdoyante où coulent des rivières que nous traversons au gré du cheminement

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L'après midi, je  monte seul vers un col vers ma montagne froide ; me vient en mémoire un poème de Han Shan :

 " Je gravis le chemin de Han Shan,

le chemin de Han Shan est  interminable

de longs torrents au milieu des rochers et des  rocailles

des ravins  profonds où les herbes sont drues

la mousse glisse, pourtant nulle pluie

les pins bruissent, pourtant  nul  vent

qui se dégagera  du fardeau du monde

pour venir s'asseoir avec moi dans  les nuages blancs ?"

 

 

LUNDI 21 MAI Départ 8heures bivouac 16 h 45 avec le troupeau Col Tizi n Asdrem 2967 m

Barbouillé depuis hier  après midi rien e grave  mais à surveiller;

pour la  première fois depuis jeudi le vent s'est calmé. Sa colère est passée et  le ciel chante sa clémence en acceptant dans son écrin un soleil  radieux. Nous grimpons le long d'un  petit torrent qui  grâce à ses cascades chante  la vie ;  la montée  est  dure  mais n'a d'égal que la beauté du Haut Atlas qui présente deux aspects  : aride et néanmoins accueillant. Devant  moi la chaîne du M Goum ( deuxième sommet de l'Atlas) ; il  a  conservé son col blanc

 

Midi ; aucun bruit, la vie et  la nature se sont endormies, moi avec ; le troupeau se  repose

Je  prie pour tous ceux que  j'aime- physiquement loin d'eux, affectivement  proche. Ils ne me quittent  pas en pensée.

Le sommet est proche "Le sommet atteint, continue de gravir la montagne"

Descente  abrupte pour rejoindre  le bivouac. On ne  l'aperçoit pas. La descente est comme la vie  ; elle nous réserve des  surprises qu'il faut franchir en utilisant pieds et  mains, des  pierres traîtresses qui se défaussent sous vos pieds, contours obligatoires pour éviter une barre rocheuses et au terme de la descente ( de la vie) , vous vous retournez et apercevant ce que vous avez réalisé, vous souriez.

 

 

 

 

BIVOUAC

 

 

Petit chevreau, toi qui es né sur les pentes abruptes de l'atlas, toi qui as  marché cherchant les verts pâturages, te voilà maintenant  pâturant dans  les vertes  prairies de l' Eternité. Egorgé sur la table de l'amitié et de l'accueil, tu  scelles un pacte entre  les hommes . Repose en paix, petit chevreau, et que ton sacrifice soit remercié  par les hommes.

 

 

MARDI 22 MAI vengeance du chevreau

 

Vent froid qui souffle dans la vallée, nuages noirs qui jettent  l'opprobre  sur notre bivouac. Sommes nous punis de ce sacrifice ?  Toi le chevreau  , as tu trouvé  le repos ? Nous aurions dû franchir un  col à plus de 33oom mais la pluie menaçante rendrait le parcours très délicat pour  le troupeau et les dromadaires. Nous sommes bloqués au bivouac. Je  m'assois près de la rivière et le regarde  passer mes rêves. J'ai  franchi la frontière et  je contemple dans  le courant les images éphémères.

 

Après midi

Le temps se maintient. Nous partons (Mohamed, Ibrahim et moi) aux gorges de Taghia Wenzi. Larges à leur début, elles se resserrent afin d'abriter les démons dans les falaises qui nous entourent. Je  lève la tête subitement croyant voir l'ombre d'un djinn venir me jeter un sort. Son fantôme s'abrite dans le corps d'un choucas qui plane au dessus des falaises.

   

MERCREDI 23 MAI  D2PART 7 H00 BIVOUAC 13H30 cOL DE  tIZI n tAMGMART 2976 m Col de Tizi N Igourane 3300m

 

La montée lente, abrupte ne laisse  pas le temps à la méditation. Pourtant  je pense à tous ceux et celles qui sont restés en France. Que font-ils ? Une semaine déjà passée.  Le nomadisme es un mode de vie extrêmement difficile.
On  monte, passage délicat le long de la falaise quand  une  pierre se détache au passage de la caravane. Les dromadaires affolés font un demi-tour rapide et  périlleux  et apeurés galopent sur le chemin. Rien et  personne ne peuvent  les calmer. Je me réfugie sur un rocher pour ne pas être bousculé à leur passage. Finalement ils s'arrêtent et l'on reprend l'ascension du col.

 

12h30 Arrivé au col  je  laisse trace de mon passage en déposant une  pierre sur un  cairn. Nomade, lorsque tu passeras par ce col l'an  prochain, sache que ma pierre te salue, valeureux marcheur.

                       

Descente tout aussi raide que la montée et  longeant  un oued asséché ; nous arrivons au bivouac .

 

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Dans  l'Evangile, le Seigneur est  notre berger. Mais compte tenu de cette petite  expérience pastorale, je ne trouve pas cette image poétique et flatteuse. Rien n'est plus stupide qu'un troupeau de chèvres et de moutons. Le Seigneur nous considère -t-il comme es êtres stupides ? Pourtant Dieu créa  l'Homme  à son image.

 

HEUDI 24 MAI Agga Izourar Zawyayt Oulmzi  8h 10h30    13h00 15h00 dernier jour de transhumance avec les nomades

8heures  on quitte  le troupeau. Adieu à Touda, Fato et Ahmed. On part avec Larsen, Aïcha , Zaara et Mouha direction le lac d'Azourar.

Lassitude, est-ce  la fin  de la randonnée, de quitter des personnes sympathiques avec  lesquelles j'ai pu communiqué avec le cœur si la langue faisait défaut  ?

Lassitude des séparations ? Je ne sais pas. Mais toujours est-il que  les jambes ne répondent  pas ce matin ; je marche comme un zombi.

Arrivé au bivouac, je dors. Whisky berbère (thé à la menthe), on  mange, je dors. éveil à 13 heures pour le départ au gite. Deuxième adieu, deuxième deuil. Adieu larsen Aïcha, Zaara, Mouha

Chacun ira vers sa destinée. Aucune promesse de se revoir, de s'écrire. Promesses non tenues qui, sur l'instant permettent de faire croire à une  amitié  éternelle. Illusion de l'être qui, emporté  par le courant de la vie s'accroche à  ces  promesses tel un noyé à une branche.

Je sais que l'on ne se reverra plus mais je garderai en moi, au plus profond de mon cœur  vos sourires, vos joies et vos inquiétudes. Qu'Allah vous ait sous sa protection

  

 

 

 

VENDREDI 25 MAI Zawyat Oulmzi  Ifrane 

 

Vallée d'Aït bougmez et ses villages en pisé  et ses canaux d'irrigation, ses ighermt (greniers fortifiés)

 

                            

 

SAMEDI 26 MAI Le souk de Aït M'Hamed retour à Marrakech

Sur la route  nous sommes passés près du pâturage de Larsen, pâturage où il va  passer 4 mois avec sa famille.

Place Jemaa el Fna toujours aussi bruyante. Pour moi, elle ne  présente aucun intérêt sinon celui d'un tourisme de  masse avide de plaisirs exotiques faciles

 

Brrrr!!!! le grand frisson de voir les charmeurs de serpents. OOOOOOOhhh que les chants berbères sont splendides !!!! et les singes;;; et les escargots;;;;; De l'authentique pourront-ils s'extasier devant  leurs amis "bobos"

 

 

 

 

DIMANCHE 27 MAI

 

Tourisme de masse , culture et traditions. Vaste sujet. L'Occidental crée un immense zoo dans lequel il organise des safaris photos. Qui es t l'animal traqué ?

 

Heureusement, le calme revient dans les jardins de Marrakech. Moment de fraîcheur physique, de fraîcheur spirituelle, fraîcheur de l'âme.

 Repos du corps

Repos de l'âme

J'ai marché toute  la journée sans  manger. On trouve toujours l'énergie.

 

 

LUNDI 28 MARDI 29 MAI

Visite du palais Badii , le nimbar , palais de la Bahia, Tombeaux des Saadiens, la Casbah, Mosquée de la Pomme d'or

Visite du musée de Marrakech, la Médersa de  Ben Youssef, la mosquée de Ben Youssef

Retour au calme dans le jardin de la Koputoubia. Allongé sur  un banc, la tête reposant sur mon sac, je somnole, bercé par le chant des oiseaux et la caresse de la brise qui ondule sur les arbres. Je ne pense  à rien ; le temps d'un instant, je ne suis pas.

Retour à la réalité. La transhumance me semble déjà loin ; pourtant comment ne  pas oublier Larsen, Touda, Aîcha, Zaara, Fato, Ahmed et Mouha. Ils sont maintenant arrivés à leur pâturage,  leur vie sera  moins mouvementée , quoique ...

Et Ibrahim a dû retrouver sa famille.

J'ai longtemps marché dans  Marrakech, la Médina. Si Majorelle revenait, trouverait-il la même lumière, cette ambiance  qui l'avait tant séduit ? Il reste le thé  à la menthe n'est-ce-pas Ibrahim il reste aussi  que , lors de la transhumance; il y  avait toujours  une assiette à partager lorsque l'on arrivait  à la tente

Il reste qu'il ne faut pas oublier ces gestes simples mais tellement riches  en humanité

 

     

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MERCREDI 30 MAI

Retour  à la maison ; toujours cette dualité :  être là être ailleurs

Etre avec la famille , les amis

 

Etre là bas, dans d'autres contrées, d'autres pays pour de nouvelles rencontres....

 

Rencontres éphémères mais tellement éternelles.  Des mondes différents qui se côtoient et qui, l'espace d'un instant s'acceptent dans leurs différences et  leurs complémentarité. s.

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27 février 2012

SOLEIL COUCHANT

Assis en face de toi

Je te regarde

Ta face rougit

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Et je remarque

Une ombre envahissante

Pourquoi cette tristesse ?

Tu ne bouges pas  , mais

Cette ombre devient inquiétante

Assis en face de toi

Je te regarde

Tu es immobile

Faite de rocs, de pierres et de neige,

Dure et douce

Cette ombre gagne ta gorge

Efface ta pudeur

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Voile ta sérénité ;

Tu es mystère ;

L'ombre t'a conquise

Complètement

Comme une amante

Seul ton corps de neige

Laisse transparaître 

Une douceur 

Éphémère

Car maintenant tu es devenue grise

Le soleil s'est couché

Je m'incline

Je te laisse avec la Nuit

 

21 février 2012

VIENS SUR LA MONTAGNE

J'aimerai te montrer ma montagne enveloppée de brume

Quand elle se défait de ses voiles

Pour laisser appaître ses flancs enneigés

J'aimerai te faire connaître ma montagne

Lorsque la bise embrasse mes joues rougissantes

J'aimerai te faire apprécier cette bulle qui me protège et me dit :

"Viens sur la Montagne Froide"IMGP2107IMGP2108

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21 février 2012

LA RENCONTRE

Aujourd'hui ou demain

Je voudrais Te tendre la main

Chaque pas, chaque arrêt

marquent Ton passage

Chaque montagne se revêt 

De Ton visageIMGP2111

Aujourd'hui sur ce chemin

Je suis là devant toi

 

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Tu es nu sur Ta croix

Mains et barbe givrées

Sur le néant Ton regard s'est posé

Toi qui as vécu tant d'offenses

Toi qui as subi tant de souffrance

Me prendras Tu par la main ?

 

 

 

21 février 2012

"Les gens demandent le chemin de la montagne

"Les gens demandent le chemin de la montagne froide

Nulle route ne mène à la montagne froide

La glace reste  tout l'été

La brume voile le soleil qui se lève

Comment y suis je  moi même parvenu ?

Nous n'avons pas le même esprit

Sinon vous aussi, vous pourriez y parvenir"

Poète ermite de la dynastie Tang, Montagne Froide, qui tirait son nom de l'endroit où il vivaitIMGP2108

 

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